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Villo! : Le Bruxellois, grand perdant

VILLO - Aujourd’hui je questionne la ministre Elke Van den Brant (mobilité, groen) sur Villo. Ils sont gérés par JCDecaux en échange de revenus tirés des panneaux publicitaires. Problème : Villo ne fonctionne pas, les Villos sont utilisés moins d’une fois par jour en moyenne. C'est 6x moins qu’à Lyon. Et l’électrification ne va pas améliorer ça. Voici les principaux éléments du dossiers:


Ville coûte cher aux Bruxellois!


Decaux est une multinationale de la publicité. Elle n'a aucun incitant à améliorer le service et à innover. Plus les vélos sont utilisés, plus cela lui coûte.

J’ai pu estimer les revenus publicitaires octroyés à Decaux à 7,25 millions d’€. Il semble même que le cabinet d'audit KPMG évalue la valeur de ces revenus publicitaires à 15 millions d’€, plus du double. J’exige la transparence sur ces chiffres!

Les opérateurs de vélos en free-floating affirment pouvoir couvrir, pour l’équivalent du revenu octroyé à Decaux, les besoins de déplacements en vélos partagés de tous les Bruxellois: 6,5 millions de trajets par an (5X plus que Villo) avec 5000 vélos.


Le système mis en place n’est pas pratique


Les batteries doivent être chargées chez l’utilisateur. C’est une aberration. L’autonomie est rikkiki (10km qui deviendront vite 5). Le vélo n’est pas connecté et donc introuvable si perdu. Et le système de bornes est complètement dépassé.

De plus, la Région savait! Une étude indiquait en 2016 : “Au lieu d’électrifier les Villos, nous recommandons à la RBC d’encadrer pour un coût réduit le développement de vélos électriques en free-floating”.


Manque de transparence


Cela fait depuis le 22/11 que je demande les contrats, avenants et les différentes études. L’ordonnance sur la transparence de l’administration prévoit un délai de 40 jours maximum. Je n’ai reçu encore aujourd’hui qu’une partie des documents! La Région n’est pas capable de me donner le cadastre complet des panneaux installés sur son sol.


Suite à tout ce qui précède, je pense qu’il faut scinder la concession publicitaire et le marché mobilité et de cette manière travailler à un service de vélos en free-floating public, éventuellement piloté par la STIB. Il est aberrant de laisser la politique publique de vélos partagés aux mains d’une multinationale de la publicité dont ce n’est pas le métier. En attendant, la Ministre doit négocier avec Decaux pour diminuer leurs espaces publicitaires en compensation de ce piètre résultat.


Mon interpellation en Commission Mobilité :



Retrouvez mon actualité sur le sujet :


RTBF, 29 Novembre 2019


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