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Photo du rédacteurChristophe De Beukelaer

La slow fashion, nouvelle manière de penser la mode

Dans ce monde où tout va tellement vite, n’est-il pas temps… De prendre le temps ?

Prendre le temps de faire les choses de manière consciencieuse et réfléchie, en accord avec les urgences sociales et climatiques actuelles. Prendre le temps de s’investir dans des projets durables et équitables. Prendre le temps, tout simplement, pour faire les bons choix !


Non à la fast fashion


Un de ces choix est d’arrêter la surconsommation du textile, la fast fashion. Nous achetons nos habits sans nous soucier de leur provenance ou de l’impact écologique qu’ils ont. Nos armoires et penderies sont remplies d’habits que l’on ne met plus. Les Européens achètent en moyenne 12 kg de vêtements par an, et en jettent 11 chaque année. L’industrie du textile est pourtant responsable de 10% des émissions de CO2 émises globalement chaque année.

C’est autant que les transports maritime et aérien réunis ! De plus, les matières premières utilisées pour la production de vêtements à grande échelle sont elles-mêmes un problème. Il faut penser, notamment, au coton, qui a un impact environnemental énorme (2700 litres d’eau requis pour la production d’un simple T-shirt en coton), et aux fibres synthétiques qui, à chaque lavage, peuvent lâcher jusqu’à 700.000 fibres microplastiques dans la nature.



Les grandes marques de fast fashion sont également problématiques pour les droits humains, les droits des travailleuses textiles qui subissent des conditions de travail souvent précaires (salaire de 32 cents de l’heure pour les ouvriers au Bangladesh).




Une solution durable et éco-responsable


Il est grand temps de stopper cette folie environnementale et sociale, et de privilégier le circuit court et la seconde main. En d’autres termes, il faut s'éloigner de la fast fashion pour faire de la slow fashion une habitude. La slow fashion est une approche de la mode se basant sur la durabilité, l’éthique, la qualité et le recyclage. Avec cette approche, rien n’est jeté inutilement, et on veille à ce que chaque étape de la vie d’un vêtement, soit approchée de manière éco-responsable. Fabrication, transport, vente, entretien, recyclage,… Il est possible, avec un peu d’efforts, de « verdir » chacune de ces étapes ! Pensons à la seconde main, l’upcycling, le circuit court, le recyclage, ou encore la location. Toutes ces méthodes ont fait leurs preuves, mais elles ne sont pourtant toujours pas assez répandues !

La slow fashion, c’est donc la qualité plutôt que la quantité, la durabilité plutôt que la consommation, la production locale plutôt que la production de masse, l’écologie plutôt que le greenwashing.

Et à Bruxelles ?


Heureusement, de nombreux acteurs bruxellois ont déjà décidé de traiter le secteur de la mode de manière durable et écologique. Chacun a trouvé sa manière de participer à cette transition écologique si importante. Différents médias et influenceurs, tels que the Lemon Spoon ou Conscience Thriftshopper, se sont spécialisés dans la promotion et la sensibilisation de la slow fashion. Des magasins comme Yuman et Cyclup sont des experts du circuit court et du recycling. R-Use et the Upcyclinglab sont quant à eux des acteurs incontournables lorsqu’il s’agit d’upcycling à Bruxelles. Finalement, concernant la seconde main, il y a évidemment les incontournables, tels que les Petits Riens, les vesti-boutiques de la Croix Rouge, et les magasins Oxfam. Mais d’autres friperies se sont implantées un peu partout dans Bruxelles. Think Twice, Hérésie, les Enfants d’Edouard, Foxhole Vintage, Ozer Concept, Episode, Nectar, Bison 4,… Toutes ces échoppes sont la preuve que le seconde main est actif à Bruxelles, et que beaucoup de Bruxellois préfèrent s’habiller en friperie, faisant ainsi du bien à leur portefeuille et au climat. Et cela, tout en restant stylé !


La transition climatique est un combat primordial pour moi, et je pense que la slow fashion permet de contribuer à l’évolution du domaine du textile vers un modèle éco-responsable et durable.

C’est pour cela que je propose de :


FINANCE


1.Simplifier les acteurs publics et les démarches, comme Opensoon, BeCircular ou Hub.Brussels, pour en faire des compagnons de route efficaces et simples à comprendre. Aujourd’hui, les démarches administratives requises pour obtenir les aides sont trop lourdes et compliquées.


2.Réduire la TVA sur les achats liés à la seconde main de 21% à 6% (les vêtements, mais aussi le matériel et les marges). A long terme, de remplacer la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) par une TVE (Taxe sur la Valeur Environnementale) qui est enfait une TVA dont le taux s’adapte selon l’impact écologique de l’activité, donc un taux très bas pour la slow fashion!


3.Instaurer des clauses miroirs à l’entrée de l’Europe qui obligent les producteurs étrangers d’appliquer les mêmes conditions sociales et environnementales aux produits qu’ils importent, que les producteurs européens. Ceci aura pour effet de rendre la slow fashion plus concurrentielle !


4.Instaurer un système similaire aux titres-services à la seconde main et l’upcycling. Réparer une tirette, par exemple, coûte 30€ au consommateur, si on compte le produit de base et la main-d’œuvre. C’est trop cher pour inciter les citoyens à faire réparer leurs vêtements, malgré un bénéfice sociétal évident. Beaucoup de travail de ce genre se passe dès lors en noir. L’Etat doit aider à rendre ce secteur plus sain.


RÉSEAU


5.Organiser, au niveau communal et régional, des évènements grands publics autour de la slow fashion: actions de promotion et de sensibilisation, marchés ou trocs de vêtements (comme c’est le cas, une fois par mois, au Brussels Vintage Market).


6.Créer un réseau rassemblant tous les acteurs du textile, porté sur le recyclage des vêtements et tissus non utilisés ou vétustes


COMPÉTENCES


7.Octroyer le label Re’Cup à tous les acteurs bruxellois dont l’activité est le réemploi. Il n’est actuellement octroyé qu’à 63 entreprises et centres de tri en Wallonie et Bruxelles, alors qu’il en existe bien plus.


8.Soutenir les formations de couture pour donner aux citoyens les outils nécessaires à la réparation et conservation de leurs vêtements



Je tiens à remercier Margaux Wirtz de m'avoir fait découvrir la slowfahsion et la seconde main en particulier.


Christophe De Beukelaer, député et Président Les Engagés Bruxelles

0473 41 42 09 - hello@christophedebeukelaer.be



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