Budget : la confiance est mise à rude épreuve
Le rapport de la Cour des comptes sur les précédents exercices budgétaires avait déjà de quoi susciter l’inquiétude : elle n’a pas rendu d’avis tant il y avait d’erreurs présentes dans les documents budgétaires. Le budget 2022 reste dans cette lignée. Face aux voyants au rouge, le gouvernement a donc reporté l’équilibre à 2025. « Je ne dis pas que la confiance est rompue, mais elle est mise à rude épreuve. Ce n’est pas facile. Après les erreurs et approximations dénoncés par la Cour des Comptes, on apprend maintenant dans les documents budgétaires que le retour à l’équilibre est reporté à 2025 alors que le gouvernement a toujours promis 2024. On a l’impression d’un laisser-aller, que le Gouvernement bruxellois ne prend pas conscience de la situation. Ils veulent sauver la face jusqu’à la fin de la législature, et puis c’est « après moi, les mouches ! » déplore Christophe De Beukelaer.
Ce n’est pas la seule inquiétude. Le Gouvernement avait misé sur les recettes de Smartmove pour cette année. On avait dénoncé que c’était irréaliste et en effet, elles ont été effacées cette année vu que le plan n’est pas en place. Pour les aides Covid, le Gouvernement mise sur une fin de crise optimiste avec la fin des dépenses d’aides économiques. La même erreur avait déjà été faite l’an passé ! « D’une année à l’autre, le Gouvernement utilise des artifices budgétaires pour minimiser le désastre, mais les faits sont là : la dette explose et la crédibilité du gouvernement bruxellois s’effrite. Comment peut-on encore faire confiance aux chiffres ? Et avec ça, le gouvernement bruxellois n’a toujours pas financé un plan climat digne de ce nom. Or, il va falloir s’aligner aux objectifs européens et ça va demander de sérieux investissements ! » poursuit Christophe De Beukelaer qui est rentré ce week-end de la COP26.
Effectivement, la dette (+1,8 milliards) et son coût (+16%) augmentent encore. Le cout de la dette arrive à 184,1 millions d’€, soit deux fois plus que le budget du numérique en Région Bruxelloises ! « Le problème n’est pas que le Gouvernement s’endette ponctuellement, mais que cet endettement est structurel. On pourra tenir encore quelques années à un moment, le bateau va couler. La méthodologie employée ne fonctionne plus si nous voulons une Région résiliente et engagée face aux changements climatiques. Nous proposons des réformes structurelles depuis le début de la législature : simplification des organismes publics, réforme du permis d’urbanisme, budget à base zéro, politique de l’emploi basée sur l’opportunité de la lutte contre le réchauffement climatique, amélioration des rapports avec le privé. Mais le gouvernement reste embourbé dans une gestion sans vision. C’est effarant. » conclut Christophe De Beukelaer.
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