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COVID-19 : Mobiliser les entreprises au lieu de les fermer

Chers collègues,

Quand par maladresse on pose sa main sur une taque de cuisson brûlante, on a deux options :

1) On peut se plaindre et se demander POURQUOI on souffre? Dans cet état d’esprit, on se lamenterait à cette tribune sur la responsabilité des Ministres, la lenteur du testing, les ratés du tracing, le cafouillage entre les différents niveaux de pouvoir. Les raisons de se lamenter, malheureusement, ne manquent pas. Pendant ce temps des lamentations, la brûlure s’aggrave, la colère monte, et petit à petit, on perd espoir.

2) Alors on a aussi une autre option. Au lieu du POURQUOI ? On peut se demander COMMENT arrêter de souffrir et tenter un geste salutaire pour retirer la main du feu. On continue à souffrir, mais par ce geste, nait un nouvel espoir.


Voilà le message que je veux porter aujourd’hui au nom de mon groupe dans cette assemblée:  Face au chaos et aux mauvaises nouvelles qui s’enchaînent, notre réponse ne peut être de céder à la lassitude. Et donc, à côté des indispensables mesures sanitaires, nous devons redonner aux citoyens la conviction qu’ils ne sont pas le problème, mais bien la solution. Et je ne vise pas uniquement le personnel de soin, à qui je dis mon immense gratitude pour le dévouement dont il fait preuve. Mais c’est TOUS les citoyens qui doivent retrouver un sens dans la lutte contre cette pandémie. Et pour ça, il faut sortir des sentiers battus, oser de nouvelles approches avec l’associatif - les entreprises et - les citoyens. - Mobiliser, comme le proposait un entrepreneur bruxellois récemment, les hôteliers et leur personnel pour organiser des zones tampon entre la maison et l’hôpital, ou pour offrir des espaces de répit aux personnes porteuses de handicap et à leurs proches, pour lesquels le confinement est particulièrement lourd. - Recruter les pensionnés et les étudiants de dernière année, pour venir en renfort là où c’est utile. - Responsabiliser les jeunes en leur donnant un rôle de soutien et d’attention vis-à-vis des aînés - Organiser des petits lieux safe d’étude dans les restos vides pour soulager les étudiants qui doivent étudier aujourd’hui dans le salon au milieu de leurs frères et sœurs, ou ceux qui doivent quitter leur kot faute de job pour le financer. - Appeler en renfort les chauffeurs des autocaristes privés pour faire fonctionner les transports publics et scolaires, au lieu de les enfermer chez eux en chômage économique. - Donner une mission de service public aux acteur culturels pour que, dans nos quartiers et par une manière originale de l’incarner, l’importance des mesures soit expliquée au plus grand nombre.

Voilà simplement quelques idées. Si nous ne réussissons pas ça, nous laissons glisser les citoyens dans la morosité, le repli sur soi et une forme, osons le dire, de dépression. Nous n’avons pas réussi à transformer l’élan de solidarité, de conscience, qui existait en mars/avril en un élan similaire aujourd’hui. On doit admettre jusqu’ici cet échec.  Jusqu’ici !! Parce que ça peut changer.

C’est notre responsabilité collective, mais c’est aussi votre responsabilité en tant que Ministres, de susciter cette dynamique créative, volontaire, positive, de responsabilité. Voilà ce qu’on doit faire dès aujourd’hui : réconcilier les citoyens avec la lutte contre la pandémie en confiant à chacun un rôle actif.




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