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Budget bruxellois 2023 : peu réaliste et insuffisant face à la crise énergétique

Les Engagés sont sceptiques face à la communication du Gouvernement bruxellois sur leur accord budgétaire. Les montants libérés pour faire face à la crise énergétique (200 millions d’€) ne sont pas suffisants.

La Flandre (4 milliards) et la Wallonie (3 milliards) font nettement mieux. Par ailleurs, ils alertent sur le danger d’un ajustement négatif au printemps 2023. « Comme il en a pris l’habitude, le Gouvernement table sur des projections trop optimistes pour boucler son budget et viendra probablement à l’ajustement avec les mauvaises nouvelles. L’an dernier il avait ajouté 300 millions d’€ au déficit. Je m’attends au même tour de passe-passe »

Christophe De Beukelaer, député en charge du budget.


Les Engagés exigeront des explications sur ce qui se cache derrière les chiffres annoncés et s’étonnent déjà des points suivants :


Crise énergétique :

  • Soutien aux entreprises : 120 millions d’€ d’aides directes annoncées pour 2023. Mais quelles aides spécifiques d’ici-là ? Les entreprises souffrent depuis des mois et ne peuvent plus attendre ! Comment le ciblage des secteurs les plus touchés sera effectué ? Sous quelle forme sera octroyée l’aide? On ne peut pas répéter le parcours du combattant infligé aux entrepreneurs durant la pandémie pour quelques centaines d’€.


  • Les familles : 20 millions d’€ supplémentaires pour les CPAS. Mais comment les CPAS vont-ils pouvoir utiliser adéquatement cette enveloppe alors qu’ils sont submergés de demandes et ne sont humainement pas en mesure d’y faire face pour le moment ? En outre, quel soutien spécifique à la classe moyenne qui subit de plein fouet la crise actuelle ?

  • Secteur non-marchand & Santé : 26 millions d’€ est clairement insuffisant pour ce secteur que le Gouvernement fédéral a aussi laissé tomber.

Simplification & économies (150 millions d’€) : Alors que le Gouvernement n’a rien fait depuis son installation sur la simplification de l’administration et des institutions (ce que nous dénonçons), qui peut croire qu’elle pourra dégager 150 millions d’€ en 1 an ? C’est irréaliste !


STIB : On découvre avec étonnement qu’il y aurait une sous-utilisation d’un montant de 100 millions d’€ à la STIB. Pourtant, son CEO alertait encore récemment dans la presse sur le besoin de refinancer l’entreprise! Quel sera, en vérité, l’impact de cette économie forcée sur le fonctionnement et le développement du réseau ?


Renolution : 18 millions d’€ supplémentaires c’est clairement insuffisant pour faire face aux besoins. Interdire l’indexation des passoires énergétiques sur une période trop courte (12 mois) et sans moyens suffisants pour aider les propriétaires à rénover leur logement, c’est un saut d’index déguisé. De la communication qui n’aura aucun impact sur les émissions du bâti bruxellois !


Budget en déficit : Malgré qu'on n'ait pas encore accès aux tableaux budgétaires, on sait que le budget est en déficit d'1,1 milliard d'€. La dette de la Région passe donc d'environ 7 à plus de 8 milliards d'€ ! A ce rythme, la notation de la Région bruxelloise va certainement descendre d’un cran l’an prochain.

« Quand on gratte le vernis communicationnel, force est de constater que nous sommes face à des réponses insuffisantes et à un manque de réalisme que les Bruxellois paieront via une augmentation de la dette. Avec la remontée des taux, c’est un jeu dangereux. », constate Christophe De Beukelaer. Il en va à court terme de la vie des Bruxellois – qui ne devraient pas être amenés à choisir entre se chauffer et se nourrir cet hiver – et à plus long terme, de la survie économique de notre Région.




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