La finance juste
La finance mondiale est à un tournant qui va avoir un impact majeur sur nos vies. Pour comprendre ce qui est à l’œuvre, il faut d’abord voir à quel point notre système financier est malade. Il est devenu fou, comme une cellule cancéreuse qui s’emballe sur elle-même et qu’on ne peut plus arrêter.
Si vous souhaitez aller plus en profondeur sur chacune de mes propositions, je vous invite à vous procurer mon livre "Au-delà du bruit".
1) Instaurer des cours financiers sérieux et concrets à l’école dès l’âge de 12 ans
Les citoyens souffrent d’une grande méconnaissance de l’argent et de comment bien le maîtriser. Certes, une majorité d’entre nous sait compter et se débrouille en calculs basiques. Mais il y a déjà nettement moins de citoyens qui savent gérer un budget sainement. Cette inculture financière est une cause majeure des inégalités dans les pays développés. « l’ignorance financière généralisée est le dernier privilège des riches »
2) Maintenir l'accès au cash
Les barrières qui sont mises au cash (diminution du nombre de distributeurs, limites de retrait et de paiement…) doivent rester raisonnables pour maintenir le cash comme moyen de paiement conventionnel. Il s’agit d’un enjeu d’égalité d’accès aux droits pour ceux qui ne peuvent utiliser les paiements digitaux, et de liberté comme abordé en profondeur dans mon livre.
3) Obliger les banques à accepter les transactions depuis les plateformes d’échange de Bitcoin et autres cryptoactifs
Bitcoin apparaît comme un outil particulièrement intéressant pour assurer une certaine liberté
financière et pour jouer un rôle de contre-pouvoir extrêmement puissant au monde financier traditionnel. je pense la finance centralisée basée sur les monnaies d’Etat va continuer à exister car elle a des avantages. Mais je pense que seule, elle a aussi des désavantages, et qu’une finance décentralisée va apparaître autour, probablement, de Bitcoin et d’autres crypto-monnaies. Les deux vont cohabiter et s’équilibrer mutuellement.
4) Ne pas développer l’euro digital tant qu’il n’y a pas d’alternative décentralisée
5) Développer la finance décentralisée
La finance décentralisée (DeFi) désigne l’ensemble des services financiers traditionnels qui sont assurés, non plus par des banques, mais directement par d’autres citoyens au travers de protocoles informatiques.
Grâce à la blockchain, chacun peut être sa propre banque et offrir des services bancaires à d’autres. Par exemple : prêts et emprunts, fournisseurs de liquidités, paiements et transferts de fonds, assurances...
6) Passer de la finance durable à la finance à impact
En fait, le durable vise à « un peu moins salir » et à « mieux nettoyer ». Mais en réalité, il continue le « business as usual » sans changer de trajectoire. Ce n’est pas une solution suffisante. Alors quel est ce nouveau cap que la finance doit prendre ? Comment remettre la finance au service du réel et du bien commun ? Il s’agit de la finance à impact, elle privilégie les opérations financières qui modifient structurellement notre société.
7) Fixer un prix juste et ne pas céder à la tentation du gratuit
8) Joindre à chaque demande d’impôt ou de taxe, un tableau explicatif de ce qui a été fait avec cet argent l’année précédente
9) Réformer la fiscalité en traitant de manière plus équitable les revenus du travail et les revenus du capital, en réformant la fiscalité immobilière, en remplaçant les droits de succession par une taxe sur la transmission et en supprimant l’essentiel des niches fiscales
La fiscalité touche directement à nos portefeuilles. C’est donc un sujet très chaud ! Chaud mais essentiel. Car en captant 50 % des revenus, la fiscalité influence avec force nos comportements. C’est donc un outil précieux de l’action publique. Et à mon sens, la Belgique utilise très mal cet outil. Pour le dire simplement, en Belgique on taxe trop le travail, pas assez les revenus du capital et du patrimoine, ni certains types de consommation comme le kérosène d’avion.