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Ecologie Pragmatique

Les grandes sources d’émission CO2, on les connaît : le transport (20 %), la production d’électricité (20 %), l’industrie (30 %), le chauffage des bâtiments (20 %) et l’agriculture (10 %). Pour chacun de ces secteurs, je propose au moins une réforme basculante. Si vous souhaitez en savoir plus sur chacune de mes propositions, je vous invite à vous procurer mon livre "Au-delà du bruit"

Christophe De Beukelaer - écologie pragmatique.png

LA MOBILITÉ

1) Instaurer des bonus et des tokens mobilité

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J’ai baptisé cette idée le « Bonus Go Brussels ». Concrètement, il s’agit d’offrir une petite récompense de 3€ (par exemple) par trajet pour les gens qui décident d’abandonner la voiture au profit du vélo, de la marche, du covoiturage ou des transports en commun pour se rendre au travail en heures de pointe. Les 150 caméras qui existent déjà sur le territoire bruxellois peuvent répertorier les voitures qui contribuent aux bouchons en heures de pointe.

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L’échevin et entrepreneur Alexandre Pirson a lancé, dans la commune de Woluwe-Saint-Pierre, un projet similaire baptisé Buck-e. Un réel succès! 133 élèves issus de 6 écoles ont effectué près de 40 000 km pendant l’année scolaire 2022-2023.  

 

2) Taxer le kérosène et investir ce revenu dans le train à grande vitesse pour en diminuer le prix et en développer l’offre

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Sur les longues distances, il faut privilégier le train. Là où des lignes à grande vitesse performantes existent, il faut lourdement taxer l’avion. Et en tout état de cause, il n’est pas normal que le kérosène d’avion ne soit pas taxé.

L'ÉNERGIE

1) Accélérer le déploiement des énergies renouvelables & Poursuivre un programme nucléaire civil ambitieux, en prolongeant nos centrales et en construisant des centrales de nouvelle génération

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 Le 100 % renouvelable d’ici 2050 est une chimère. Il faut se rendre compte que 80% de notre consommation d’énergie primaire est de source fossile. Les 20 % restant proviennent de l’électricité. Et seulement « 20 % de ces 20 % » sont produits par du renouvelable (éolien, panneaux solaires…). Le chemin est donc gigantesque.

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En parallèle du développement des énergies renouvelables, nous devons poursuivre le développement de l’énergie nucléaire dans le monde, en Europe et singulièrement en Belgique où nous avons un know-how extraordinaire, menacé par le manque de courage des derniers gouvernements sur le sujet.

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L’énergie nucléaire est non seulement extrêmement faible en émissions carbone, mais elle est aussi issue d’une ressource disponible en très grandes quantités.  

 

2) Donner une place raisonnable à l’hydrogène

 

L’hydrogène n’est ni une baguette magique qui solutionnera tous les problèmes ni une lubie infaisable et sans avenir. C’est un vecteur intéressant et important qui devra faire partie du mix énergétique pour décarboner notre économie.

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3) Les réseaux de chaleur

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En Belgique, chaque immeuble et maintenant presque chaque appartement a sa propre chaudière. Nous sommes, je pense, à la fin de cette ère. Bientôt, nous n’aurons plus de chaudière individuelle pour chauffer l’eau nécessaire, mais nous nous ferons livrer de l’eau déjà chauffée.  Les réseaux de chaleur et de froid, avec leur flexibilité et leur capacité à intégrer des énergies renouvelables, se présentent comme des solutions d'avenir incontournables pour une transition énergétique harmonieuse et durable.

L'INDUSTRIE

1) Accompagner les grands groupes industriels belges dans leur transition

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La Belgique, malgré sa petite taille, abrite des champions de l’industrie dans différents secteurs. Parmi les plus connus, il y a les numéros 1 et 2 mondiaux de la chaux, Lhoist et Carmeuse.  les émissions énergétiques et de process du secteur de la chaux représentent 1 % des émissions de gaz à effet de serre européennes. C’est énorme !

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Il représente donc des défis importants, mais également de formidables opportunités de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Belgique, de par la présence de champions de ces secteurs sur son sol, a tout intérêt à favoriser et soutenir des projets innovants de décarbonation de ces secteurs (certains sont déjà lancés).

 

2) Remplacer la TVA par le TVE & instaurer des clauses miroirs aux importations en Europe

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La transition industrielle passera aussi, pas uniquement, par une adaptation de la fiscalité. Nous pourrions par exemple remplacer la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) qui ne prend pas en compte l’impact environnemental du produit taxé, par une TVE (Taxe sur la Valeur Environnementale).

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Nous devons aussi, au niveau européen, imposer des normes et des taxes sur les importations pour assurer une concurrence équitable entre les biens produits en Europe et ailleurs. C’est ce qu’on appelle les clauses miroirs.

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LE BÂTIMENT

1) Mettre en œuvre le plan « Isolation Sans Frais »

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L’isolation du bâti est certainement une des mesures les plus éco-logiques et socialement justes car elle diminue le besoin en énergie et donc la facture des ménages tout en maintenant le confort de vie. Découvrez notre proposition "isolation sans frais" plus en profondeur en cliquant ici.

L'AGRICULTURE

1) Développer l'agriculture régénérative

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L'agriculture régénérative est une approche de l'agriculture qui vise non seulement à minimiser les impacts négatifs sur l'environnement, mais aussi à restaurer et à améliorer activement les écosystèmes agricoles. Elle se concentre sur la régénération et la revitalisation du sol, mais aussi sur d’autres biens communs tels que la biodiversité, l’air, l’eau, en incluant la gestion des cultures et de l’élevage.

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2) Développer la viande cellulaire

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Je conçois que l’idée de manger de la viande qui ne soit pas issue de l’élevage peut choquer au premier abord. C’est cette perception qui sera certainement le plus gros obstacle à son développement.

Si on peut arrêter d’élever pour in fine tuer l’animal, de consacrer d’énormes espaces pour nourrir les animaux, de combattre des maladies dues à la concentration avec des antibiotiques, on s’en trouvera tous mieux.

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3) Développer l'Algoculture

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L'algoculture, ou culture des algues, est une méthode de production de biomasse qui connaît un essor considérable depuis vingt ans. Les algues, organismes photosynthétiques, captent le CO2 de l'atmosphère, tout en produisant de l'oxygène, comme les plantes terrestres. Néanmoins, elles présentent un atout majeur : leur capacité de croissance rapide et un rendement en croissance exponentiel qui est bien supérieur à celui des cultures conventionnelles.

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