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En 2019, nous ferons résolument le choix de l’Europe pour la jeunesse. L’année dernière, nous commémorions le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, suicide de l’Europe et de sa jeunesse, envoyée combattre et mourir pour leurs nations en première ligne. Le 11 novembre 2018, pour signifier au monde que l’Europe était désormais un continent de paix, la jeunesse était au cœur des cérémonies. Nos arrières grands-parents ont connu l’horreur des tranchées, nos grands-parents ont connu la barbarie nazie, nos parents ont connu les conséquences du communisme. L’Europe était un rêve pour nos arrières grands-parents, un combat pour nos grands-parents, et une évidence pour nos parents. Elle est aujourd’hui, pour nous, la jeunesse européenne, une promesse inachevée qui suscite autant de désirs vifs que de frustrations.
Au quotidien, nous vivons l’Europe
Pour nous, enfants de la génération Erasmus, l’Europe est une réalité à ré-enchanter, tant le défi est à la hauteur de notre temps. Au quotidien, nous vivons l’Europe. Nous avons appris à compter en euro, avons franchi les frontières comme on traverse la rue pour nos voyages scolaires, avons eu, pour certains, la chance d’Erasmus et d’étudier dans un pays européen. Jeunes actifs, travailler à Londres, à Paris, à Bucarest, à Madrid, à Varsovie, ne nous effraie pas tant nous vivons l’Europe et savons que nous ne risquons pas des tracas administratifs à n’en plus finir.
Mais au quotidien, nous mesurons l’absence d’Europe pour préparer le futur. Où est l’Europe quand il s’agit de préparer la transition écologique dont la réussite est impérieuse pour notre génération? Où est l’Europe pour permettre une économie numérique juste qui ne cède rien aux grandes entreprises américaines ou asiatiques? Où est l’Europe pour assurer Erasmus à tous? Où est l’Europe quand il apparaît nécessaire de bâtir une armée européenne pour garantir la paix?
Et pourtant, nous, jeunes d’Europe, sommes résolus à prendre notre destin en main, à construire l’Europe de demain. Parce que les jeunes doivent être écoutés par l’Europe pour être entendus, nous avons lancé entre le 12 octobre et le 12 novembre dans 10 pays d’Europe une action commune : le YES (Young European Survey). Le succès de cette initiative commune avec plus de 20 000 réponses est la preuve, si besoin en était, que les jeunes sont au rendez-vous de l’Europe. Au-delà des clivages partisans sclérosés du Parlement européen, des jeunes de 14 mouvements, du PPE, du PSE et de l’ALDE ont fait le choix de s’allier pour donner la parole à la jeunesse européenne.
Le plus grand défi mais aussi la première cause pour laquelle les jeunes interrogés veulent se battre : la lutte contre le réchauffement climatique
Parmi les enseignements de notre démarche : 82% des jeunes déclarent se sentir citoyens européens et 73% ont l’intention de voter aux élections européennes. Notre génération est plus européenne qu’aucune avant nous, elle devra être représentée aux élections européennes et surtout, les politiques européennes devront être en ligne avec nos aspirations.
Le plus grand défi mais aussi la première cause pour laquelle les jeunes interrogés veulent se battre : la lutte contre le réchauffement climatique. C’est pourquoi nous souhaitons voir émerger en Europe un #NewGreenDeal : un plan pour l’Europe, pour investir massivement dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique dans nos territoires. Les institutions européennes devront établir un cadre légal pour soutenir le développement du potentiel des nouvelles technologies et de leur compétitivité grandissante.
Concrètement, l’Europe devra financer un ensemble de mesures, projets et initiatives qui permettront localement d’accompagner la transition écologique, afin d’améliorer la qualité de l’air, de l’eau, des sols et de notre alimentation ; et de remplacer du simple vitrage par un double vitrage, d’isoler un toit ou de créer une coopérative pour favoriser les circuits courts.
L’Europe n’est jeune que quand elle est grande et embrasse l’avenir. Les jeunes britanniques étaient les premiers opposants au Brexit, et les jeunes européens continueront d’être les premiers défenseurs de l’Europe. Parce que la jeunesse est la meilleure chance pour l’Europe que l’Europe est la meilleure chance pour la jeunesse, nous jeunes responsables politiques d’Europe appelons tous les jeunes à s’emparer du destin européen dont nous déciderons ensemble en mai 2019.
Martin Bohmert et Pierre Marc, délégué Général et délégué à l’international et à l’Europe, Les Jeunes Avec Macron Michael Sventek, Mladi Pregresivci Davide Ragone, Erik Burckardt, FutureDem Alexandre Varzaru, USR Tineret/ USR Youth Melisa Rodriguez Hernandez, Jovenes Ciudadanos Karoly Nagy, Momentum TizenX Dennis Van Driel, Jonge Democraten Mathieu Bihet, Jeunes MR Christophe de Beukelaer, Alketa Selimaj, Jeunes cdH Pierre Baty, Mathilde Karceles, Jeunes démocrates
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