L'école du 21ème siècle
Beaucoup de grandes entreprises engagent actuellement sur portfolio. Ils ne sont plus uniquement intéressés par le CV, les contenu des études que le candidat a su mémoriser, mais plus parce qu’il a déjà créé, ce qu’il a entrepris et ses soft skills.
Si vous souhaitez aller encore plus loin, je vous invite à vous procurer mon livre "Au-delà du bruit".
1) Donner plus d’autonomie aux écoles
L’autonomie, et la confiance qu’elle présuppose, sont des facteurs essentiels d'adaptation de l'enseignement donné au contexte et aux élèves ainsi que sources de motivation pour un professeur/directeur compétent qui a suivi un parcours académique poussé. Elles stimulent sa créativité et le rend pleinement acteur.
Elles permettent aussi une évolution plus rapide de l'enseignement. La confiance devrait être le maître-mot de l'école, et l'autonomie des établissements, son fondement. Il n'existe pas de formule unique d'enseignement efficace, d'où l'importance de promouvoir l'exploration de cette autonomie par les écoles. Cela implique également une décentralisation des pouvoirs des organismes de gestion (PO).
2) Revoir le statut des enseignants
Les processus de nomination dans l'enseignement freinent le dynamisme du corps professoral et ne correspondent plus aux réalités du monde du travail actuel. L'objectif initial de stabilité de l'emploi est seulement partiellement atteint, compte tenu de la multiplication des contrats de remplacement et des contrats mixtes, ce qui démotive les jeunes enseignants. Les ressources ainsi économisées devraient être réaffectées à une formation continue de haute qualité. Il est également nécessaire de créer un statut spécifique pour soutenir et enrichir l'enseignement : les professeurs retraités et les professeurs invités. Enfin, il est important de revaloriser le statut du directeur d'école, tant en termes de formation que de salaire, pour lui permettre d'exercer pleinement ses compétences de gestionnaire dans un environnement scolaire plus autonome.
3) Intégrer le numérique
Le numérique et le digital ne sont ni bons ni mauvais en soi au sein de l'école ; c'est plutôt l'usage que l'on en fait et la place que l'on leur accorde qui sont importants. Les outils numériques, adaptés à différents âges, trouvent leur juste place à l'école lorsqu'ils sont au service d'une pédagogie différenciée et par projet. Il est temps d'aller de l'avant.
4) Évoluer vers une pédagogie différenciée et par projet
L'éducation moderne s'articule autour de deux idées fortes : l'enseignement adapté et l'apprentissage par projet. D'abord, les cours s'adaptent à chaque élève, grâce à la technologie qui aide à répondre aux besoins individuels. Ensuite, on mise sur des projets pratiques et en équipe pour mobiliser les élèves, en utilisant des activités comme des jeux de rôle ou des sorties éducatives. Ce changement favorise la collaboration, la créativité et l'entrepreneuriat et transforme même la manière dont on évalue les élèves, en se concentrant moins sur les tests individuels et plus sur les projets de groupe.
5) Intégrer du nouveau contenu, principalement les compétences humaines, la finance, l’entrepreneuriat et le climat
6) Rendre l’enseignement bilingue à Bruxelles
Environ 75 % des offres d’emploi requièrent une maîtrise bilingue. Par ailleurs, apprendre une langue depuis le plus jeune âge facilite l’apprentissage d’autres langues plus tard.